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Le blog de François MUNIER

Ouvrages anciens sur Nancy (9/). Dictionnaire de Michel 1822 (2/). Description de la ville

20 Octobre 2024 , Rédigé par François MUNIER Publié dans #Lorraine, #Nancy

Gravure dans la Géographie universelle d'Élisée Reclus (1877)

Gravure dans la Géographie universelle d'Élisée Reclus (1877)

Description

Nancy est une ville moderne, qui ne commença à s’élever que dans le 12°. siècle, et dont la population aujourd’hui de 30 mille âmes , n'allait pas à 20 mille il y a cent ans. Les fortifications qui resserraient l’enceinte ont été démolies par Louis XIII et Louis XIV , à l’exception de la citadelle qui subsiste encore; et sur leur emplacement on a formé plusieurs promenades et bâti de fort beaux quartiers.

Nancy est naturellement divisée en ville vieille et en ville neuve, la première n’était dans le 11e siècle, selon l’opinion commune, qu’un château, près duquel s’ éleva bientôt une ville. Raoul l’entoura de murs1, René II y ajouta de nouvelles fortifications; elle fut brûlée en 1218 par le comte de Bar et la comtesse de Champagne2, et subit deux assauts, livrés par le duc de Bourgogne en 1475 et 1417. Voyez page 37.

Ln ville neuve, tracée en 1603, fut bâtie et fortifiée par les soins de Charles III: la largeur, l'alignement régulier de ses rues, la magnificence de ses places et de ses nombreux édifices publics; l’élégance des constructions particulières, de superbes promenades publiques, forment un ensemble qui ne cède en beauté à aucune cité de l’Europe.

On y remarque particulièrement la place royale, celle de la carrière, la cathédrale (1), les casernes de l’infanterie: ce sont autant de chefs-d’œuvre de l’architecture moderne , dont on est redevable à Léopold et à Stanislas, et qui attestent le goût et la magnificence de ces augustes monarques. Voyez page 65 et suivantes. On y distingue aussi la place d’alliance, l’église Saint-Sébastien, l'Université, la pépinière , la place de Grève, l’antique paroisse de Saint-Epvre, un beau séminaire, l’église de Bonsecours, les casernes de la cavalerie, le collège royal, des portes de ville d'une architecture élégante, la rotonde des Cordeliers, majestueux monument sépulcral de nos ducs, que le vandalisme révolutionnaire avait profané et détruit, mais que le gouvernement français vient de relever (2), et, à deux pas de là, l’ancien palais d’Antoine, de Charles III, palais sacré qui rappelle de si nobles souvenirs !

(1) La face de ce bel édifice a 50 mèt. de largeur et 76 m. de profondeur; la voûte du sol jusqu’à nef a 26 mm. d’élévation et jusqu’au plafond du dôme 33 m. La hauteur des tours est de 65 m. jusqu’à la lanterne et 81 m. jusqu’à l'extrémité de la croix.

(2) Il reste encore à faire quelques ouvrages d’augmentation, des dépenses d’ornement, une cérémonie d'expiation, etc. Un peintre habile de Nancy y restaure la scène du grand Léonard de Vinci, tableau d’un prix élevé3.

La description des monuments qui décorent une cité ne peut entrer dans le plan d'une statistique; elle est la propriété de l’histoire : Attendons ces détails , moins curieux qu’'instructifs, que nous promet un modeste écrivain anonyme (1). Toutefois, un pénible aveu pour tout bon lorrain, c’est la suppression d'une infinité de maisons hospitalières, c'est la destruction de ses tours élevées, dont l'aspect annonçait au loin ce qu’a de beau , de majestueux, cette ville fameuse , qui fut si brillante nous le règne d'un roi citoyen.

1 page 409

3 page 410

page 37

page 37

pages 65 à 67
pages 65 à 67
pages 65 à 67

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