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Le blog de François MUNIER

Marcel Picot 1893-1967

21 Décembre 2024 , Rédigé par François MUNIER Publié dans #Histoire du 79ème RI, #Histoire, #Lorraine, #Grand Nancy

Marcel Picot, c'est un stade, celui des bons et des mauvais jours de l'ASNL. Il porte le nom d'un entrepreneur et philanthrope sportif nancéien.

C'était aussi un combattant de la première guerre mondiale, soldat au 79ème RI. Le bulletin "Le Clocheton" lui rend hommage en 1968.

Par Jean Scherbeck — Périodique Le Stade. Bulletin mensuel du "Stade Universitaire Lorrain".N° 34. Novembre 1931, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=113514076

Par Jean Scherbeck — Périodique Le Stade. Bulletin mensuel du "Stade Universitaire Lorrain".N° 34. Novembre 1931, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=113514076

Marcel PICOT

1893- 1967

C’est une noble, fière et loyale figure qui disparaît aux yeux attristés des anciens du 79e. Marcel Picot est mort le 11 octobre à Nancy après une courte mais implacable maladie.

Il était né à Nancy le 16 juin 1893. Nous nous étions suivis depuis l’école enfantine jusqu’au Lycée National1, puis retrouvés à la caserne Molitor.

Affecté à la 11e Cie, il part le 28 Juillet 1914 avec le régiment, participe aux combats de Morhange et de Deuxville en Lorraine, Cappy, Monchy, Maricourt dans la Somme. On le retrouve en Belgique à Poelcapelle, Saint-Julien. Il était passé caporal, puis sergent. Le 9 mai 1915, c'est l'Artois, et la prise de la Maison-Blanche par la 11e Cie, où le sergent-major Picot oblige les Allemands à se rendre». Rappelons-nous aussi le 25 septembre : l'attaque de Champagne et la Butte-du-Mesnil. il y était.

Puis en février 1916, c'est le secteur de repos en Lorraine : Champenoux, Bey et Brin. De là, on entend tout à coup, le grondement du canon de Verdun. Partout où ça va mal, le 79e est du bal dit notre chanson. Alors le régiment prend part à la danse.

Et, c'est la Cote 304, le Ruisseau de Forges (26 mars - 3 avril) où le sous-lieutenant Picot prenant le commandement de la 11e Cie participe à la défense désespérée de l'ouvrage « Alsace ». Faits prisonniers après avoir été salués par le Kronprinz en personne à Stenay, les rescapés partent pour l’Allemagne.

Depuis 1920, Picot et mol étions restés intimement liés. Je le connaissais donc mieux que personne. Sa bonté n'avait d’égal que sa très grande compréhension des hommes, et son immense dévouement. Aimant causer, prolixe à souhait, il était particulièrement sensible aux faiblesses des autres, et les détresses qu'il tenait à soulager étaient immenses.

Par contre, dévoué à la jeunesse, il détestait la guerre, et surtout l’oubli des heures courageuses vécues au 79e sous Pétin, auquel il vouait un véritable culte.

Hélas ! nous ne reverrons plus Picot à Deuxville, et il nous manquera. Et c'est le cœur serré d'une indicible angoisse que nous l'avons vu disparaître.

F. F.

P. S. Marcel Picot était le parrain de notre nouveau drapeau dont la la marraine était Madame la Générale Pétin.

1 Actuel Lycée Henri Poincaré.

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