Ouvrages anciens sur Nancy (4/). Dictionnaire de Grosse (4/). Finances, économie.

9 Octobre 2024 , Rédigé par François MUNIER Publié dans #Lorraine, #Nancy

Finances.

Nancy a une recette générale composée d'un receveur général, un caissier, un sous-caissier, un directeur des comptes, un sous-directeur et un premier commis. Le payeur-général a sous lui un chef de comptabilité, un caissier et un vérificateur. Il y a un directeur des contributions directes, un inspecteur, un commis-principal, trois contrôleurs de première classe, deux surnuméraires et deux percepteurs; un géomètre en chef pour le cadastre avec un chef des bureaux, un directeur de l'enregistrement, trois vérificateurs; un premier commis en garde-magasin, un receveur du timbre, un inspecteur; deux receveurs d’enregistrement; deux conservateurs des hypothèques. Pour les contributions indirectes, il y a un directeur, un contrôleur, un premier commis, deux contrôleurs ambulants, un receveur principal, deux contrôleurs de ville, et un entreposeur pour les tabacs. L'octroi de cette ville est conﬁé à une régie simple, et il y a un préposé en chef: les bureaux sont ouverts de 8 heures à midi et de 2 heures à 6 heures du soir; les revenus s’élèvent à plus de trois cent mille francs.

Organisation Forestière.

Nancy est le chef-lieu de la 4me conservation forestière; par conséquent, il y a un conservateur résident , un secrétaire de la conservation et un garde à cheval sédentaire; les bureaux s'ouvrent journellement de 9 à 3 heures.

Nancy possède, en outre, un sous-inspecteur, un garde-général¹ et un arpenteur particulier : les deux lieutenants de louveterie habitent Marbache et Malzéville.

Le bureau de garantie des monnaies est formé d’un contrôleur, d'un essayeur et d'un receveur. L’administration des postes a établi, dans cette ville, un inspecteur, chef de service, un directeur et sept commis de direction : les bureaux sont au nombre de quatre et s'ouvrent de six heures du matin jusqu’à sept heures du soir, dans la belle saison; en hiver, les deux termes de leur ouverture sont sept heures du matin et six heures du soir; le dimanche, il sont fermés après-midi : il y a également un relai de poste établi rue des Tiercelins.

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Commerce, Industrie, etc.

Le commerce de Nancy n’est pas encore parvenu à ce haut point de prospérité qu’on devrait trouver dans une ville aussi bien située, aussi populeuse et aussi belle. On ne voit point dans ses rues spacieuses la foule empressée, active, qui se coudoie dans la plupart de nos grandes villes. Depuis longtemps on a dit de Nancy que c’était une cité veuve qui menait le deuil de sa splendeur passée; on est loin, en effet, d’y remarquer cette animation, cette affluence de chalands et de voyageurs, en un mot, nette vie qui annonce l'aisance qui serait si bien en harmonie avec la magnificence de ses monuments.

Quoiqu’il en soit, Nancy possède une chambre consultative des manufactures, composée d’un président, d'un vice-président et de cinq membres : un conseil de prudhommes, ayant aussi leur président, leur vice-président, sept membres, deux suppléants et un secrétaire : le jeudi est jour d’audience, à 3 heures, chaque semaine. Il y a un vérificateur des poids et mesures, six banquiers, cinq courtiers, cinq cabinets d’affaires, un mont de-piété, avec un directeur, un caissier, un sous-caissier et un garde-magasin, nous la surveillance d’une commission administrative de six membres qui composent aussi le bureau de bienfaisance; une caisse d’épargne, en voie prospère; une banque de prévoyance; une banque philanthropique et une caisse de libération et d'épargne; les compagnies d’assurance Générales, du Phénix, Royale, et du Soleil ont chacune leur agent principal à Nancy.

Quant aux produits particuliers de cette ville, on connaît la réputation de ses broderies sur tulle, sur mousseline, etc..; on en fait, des exportations dans toute l'Europe, et elle occupent un nombre considérable d’ouvrières dans tout le département¹ on recherche aussi avidement ses liqueurs fines, ses chandelles estimées et ses excellentes confitures d'abricots; ce fruit délicieux est connu sous le nom d'Abricot de Nancy. Il y a aussi dans cette ville plusieurs manufactures de draps , de ratines², de dentelles, d’étoffes et toiles de coton, de bonneterie à l’aiguille et au métier, de tricots, serges et pannes³, de tapis et tapisseries les⁴ de Nancy : on y trouve des fabriques de calicot, de gants de peau, d'amidon, de fourneaux de faïence , d'huile de vitriol, différentes huileries; une vingtaine de tanneries, parmi lesquelles il y en a de considérables; des corroyeries; dix mégisseries; sept ﬁlatures de laine, dont deux sont en mouvement par les eaux de la Meurthe. Nous mentionnerons encore quelques les fonderies en métaux, une fonderie de cloches, et une de caractères d’imprimerie ; des fabriques d’acide sulfurique , d'apes⁵ , de cardes, de ﬂeurs artificielles, de parapluies, de pâte d’Italie, de Vermicelle, de fécule de pommes de terre et sagout⁶ lice⁷ , de pompes à incendie, de décors et ornements de sculpture, d'après un nouveau procédé. Il y a, dans cette ville, un grand commerce de bois de construction et de chauffage ; quatre brasseurs, vingt-sept cafetiers, limonadiers, etc.; huit nnoiseries⁸; un fabricant de cartes à jouer, de céruse et blanc de plomb; six cordiers , neuf distillateurs, quatre doreurs, dix ébénistes; quinze épiciers droguistes , en grand; sept marchands d’essences et parfums; trente-six négociants en étoffes, draps, soieries⁹, etc. , dont le commerce est considérable; trois facteurs luthiers; huit ferblantiers-lampistes, dont quelques-uns ont un assortiment très remarquable; dix horlogers, six graveurs sur métaux et un sur bois, douze hôtelleries principales; huit liers¹⁰ de marbre; dix orfèvres; huit pépiniéristes; huit relieurs; sept commissionnaires de roulage, un fabricant de savon, un Ilandier¹¹; quatorze teinturiers; six commerçants en vin , eau-de-vie, etc.

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2 Étoffe de laine ou drap croisé dont le poil est, par cardage, tiré en dehors et frisé de manière à former comme de petits grains.

3 Sorte d'étoffe de soie, de fil, de laine, de coton, de poil de chèvre, etc., fabriquée à peu près comme le velours, mais dont les poils sont plus longs et moins serrés.

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6 fécule amylacée tirée de certains palmiers ?

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page 285, avec les mots que je n'ai pas réussi à lire

Nancy compte encore, dans un ordre plus élevé, huit imprimeries, onze librairies, cinq cabinets de lecture, deux ateliers de lithographie, quatre imprimeries en taille douce; deux marchands de musique; dix-neuf professeurs de musique, dont quelques-uns sont connus par diverses compositions et ont obtenu une réputation méritée; dix professeurs de dessin et de peinture, parmi lesquels il y a aussi de grandes illustrations; deux peintres décorateurs; deux peintres en bâtiments; deux professeurs d’équitation; un professeur d’escrime; trois bains publics; vingt¹-sept docteurs en médecine; douze officiers de santé²; seize pharmaciens; une école de sages-femmes; quatre artistes vétérinaire et un herboriste.

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2 Personne autorisée à exercer la médecine sans le titre de docteur en médecine.

La ville de Nancy est traversée par un grand nombre de voitures publiques; nous citerons en particulier les Messageries Royales et les Messageries Laffite; elles arrivent et elles partent tous les jours. Diverses entreprises particulières sont maintenues pour l’intérieur du département, et conduisent à Strasbourg, Colmar, Besançon, Mulhouse, Sedan, Metz, Dijon et Mirecourt, tous les deux jours; à Paris, par Châlons ou Sezanne, tous les jours. Il y a encore une voiture pour Strasbourg, Metz , Troyes et Neufchâteau qui part chaque jour, et une pour Sarreguemines tous les deux jours. Les commissionnaires qui. sortent du département sont au nombre de dix-neuf : pour Mulhouse , Épinal, St-Dié, Rembervillers , Neufchâteau , Charmes , Raon-l’Étape, Gondrecourt, Bruyères, Commercy, Châtel, Vaucouleurs, Chatenois et Void.

D'autres entreprises existent pour l’intérieur du département, ainsi, il y a des voitures suspendues qui de Nancy vont à Lunéville deux fois par jour (sans compter une autre diligence qui part tous les deux jours) ; à Toul , à Pont-à-Mousson, à Dieuze et St.-Nicolas, tous les jours; à Vézelize deux ou trois fois par semaine. Les commissionnaires se rendent trois fois par semaine à Lunéville, deux fois à Château-Salins, deux fois à Vic, une fois à Gerbéviller , deux fois à Vézelize, une fois à Nomeny, une fois à Baccarat, une fois à Bayon, une fois à Lorquin, une fois à Flavigny, une fois à St.-Firmin. Il y a deux commissionnaires qui vont une fois par semaine de Sarrebourg à Nancy, un de Blâmont à Nancy et un de Cirey à Nancy.

Cette ville a un marché très considérable, où l'on expose toutes les denrées du pays , et où les habitants des villages circumvoisins arrivent en foule; le marché aux légumes, aux poissons, fruits, etc., se tient sur une très belle place nommée Marché ; la halle aux grains est toujours bien approvisionnée, le blé y suit un cours modéré; et il y a des places , dans le département, où il s’élève à un prix plus excessif; la paire revient à 26 fr., taux commun, la corde de bois à 34 fr. et le prix moyen de l’orge est 8 fr. 15 cent. Le marché a lieu dans la Ville-Neuve, les mardi, jeudi et samedi, les autre jours de la semaine il se tient dans la Ville-Vieille ; les foires aux chevaux¹ et aux bestiaux arrivent le deuxième lundi de février et de novembre : elles durent deux jours. Mais la plus célèbre de ces foires est celle qui commence le 20 mai ; elle se continue pendant vingt jours, et il y arrive des marchands des diverses régions de la France : elle est établie sur l'esplanade de la Pépinière.

Nous n’avons point la prétention d'avoir exposé dans cette nomenclature tout ce que Nancy renferme de remarquable sous le rapport. de l’industrie et du commerce; mais quelque soit l’oubli qu'on serait tenté de nous reprocher, il est certain que l’activité commerciale de cette grande ville pourrait recevoir un plus grand développement et amener plus de richesses dans les rangs de in population. Nancy est surcharge de pauvres dont le dénuement contraste avec la pompeuse magnificence de ses édifices; mais il faut ajouter que la bienfaisance est inépuisable dans ses largesses, et que l’aumône est toujours en rapport avec les besoins : c'est faire le plus bel éloge des habitants.

Autrefois, .parmi les nombreuses charges administratives que nous avons énumérées, on ne voyait à Nancy qu'une grande maîtrise des eaux et forêts, qui prenait soin de celles de tout le duché de Lorraine ; une maîtrise particulière et une direction générale des bois et domaines. Les fermiers-généraux, les receveurs-généraux et autres intendants, avaient des agens supérieurs pour diriger les affaires dans le ressort de la province; la ville était riche et florissante; les ducs y tenaient leur cour, et des flots d’étrangers affluaient sans relâche dans son enceinte. Espérons-qu'un gouvernement réparateur et le calme qui va succéder aux troubles politiques, rendra à Nancy toute l’importance industrielle et commerciale que cette ville réclame.

Avant de terminer ce tableau, mentionnons encore quatre moulins à grains, parmi lesquels il y en a un à huit tournans, et deux foulons; une tuilerie considérable; toutes celles de la Meurthe peuvent être évaluées à 106 et leurs produits à 180 000 francs; ils sont bornés au département et ne s’exportent pas ailleurs :-plusieurs carrières de pierre de taille, connues sous le nom de Balin², et quelques autres petits établissements industriels.

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2 Calcaire oolithique

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