Ouvrages anciens sur Nancy (10/). Dictionnaire de Michel 1822 (3/). Les Nancéiens célèbres
Beaucoup de ces personnes sont également mentionnées dans le Dictionnaire de Grosse, qui est postérieur.
Je n'ai pas noté d'hyperliens et je le ferai à l’occasion d'une étude comparative des dictionnaires, à venir, en y ajoutant les personnes honorées par un nom de rue.
Adam (les), célèbres sculpteurs; le premier Jacob Sigisbert s’est distingué dans son art; ses figures en bronze sont recherchées; il mourut en 1747. Lambert Sigisbert, son fils, mort en mai 1759, a exécuté plusieurs chefs-d’œuvre, entr’autres le tombeau de la reine de Pologne, placé à Bon-Secours; le St.`Jérôme que l’on voit dans la rotonde des invalides, et le triomphe de Neptune, à Versailles : deux de ses frères ont eu aussi de la réputation.
Sculptures de la maison des Adam, rue des Dominicains à Nancy
- Bégon , évêque, que la Lorraine n'a eu l’honneur d’avoir produit, mais qu'elle a eu le bonheur de posséder pendant trente années : toutes les actions de ce digne prélat furent marquées par la sagesse et la charité.
- Bellange, peintre, mort en 1638; une grande force d’expression caractérise ses tableaux.
- Bernard de Willemin, chanoine de la primatiale de Nancy, très-versé dans l’histoire de cette ville , mort en 1765 : on lui duit les inscriptions et les arrangements de la chapelle des princes aux cordeliers.
- Bexon, un des plus beaux écrivains du 18e siècle; on a de lui l'histoire des premiers princes de Lorraine : aucun écrit n'a plus de grâce et de chaleur.
(1) Voyez l’Histoire qui précède cette statistique, la vie des hommes célèbres qui suit chaque ville, Bon-Secours , la Malgrange, etc.1
- Bouttiller (de),Premier-président de la Cour royale de Nancy, mort en avril 1820: il laisse la réputation d'un magistrat plein de vertu et de sagesse, aussi éminent par ses lumière que par cette intégrité, cette rigoureuse impartialité avec laquelle il distribuait la justice.
- Bouvier, dit Lionnois, estimable ecclésiastique, mort malheureux en 1806; auteur laborieux de l’utile histoire de la ville de Nancy.
- Callot, graveur très célèbre, né en 1594 et décédé en 1635, ses nombreux ouvrages, dont une partie est dans le genre grotesque, sont répandus et recherchés dans toute l'Europe; c'est lui qui a inventé la composition du vernis sur des gravures (1).
- Calmet (dom Augustin), savant bénédictin, mort en 1757, auteur d'un grand nombre d’ouvragea historiques très estimés.
- Charles, peintre mort en 1757: on le compte parmi les bons peintres d’histoire ; c’est lui qui a fait les deux beaux tableaux qui ornent le fond du chœur de la cathédrale de Nancy.
(1) Tous les lorrains connaissent la réponse héroïque que fit Callot à Louis XIII , qui lui demandait de graver le siège de Nancy : Je me couperais plutôt le pousse, répondit Callot, que de rien faire contre l’honneur de ma patrie. On a dit depuis, et avec quelqu’apparence de justice, que les graveurs du siècle n’étaient malheureusement point tous des Callot. Brequin, ingénieur, né à Guise-sur-Madon, fit une semblable réponse, dont il en juste de conserver la mémoire, comme un trait de patriotisme et de fidélité qui caractérise la nation: il servait sous le marquis de Tavannes en 1742. On marche sur Vienne et on se propose de l’assiéger ; on en demande le plan à Brequin; il s'en excuse et dit : qu’étant né Lorrain, il ne se pardonnerait jamais une pareille perfidie contre son ancien souverain. L’excuse de Brequin plut, et son courage fut admiré2.
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- Châvane, professeur de droit à l'université de Nancy,mort en 1774 : auteur d'un excellent commentaire sur les instituts de Justinien.
- Choiseul, ministre d'état sous Louis XV, mort en 1785: son ministère a joui d'une grande célébrité. - Cusson , imprimeur, mort en 1732: entr’autres éditions estimées dans la bibliographie, on cite celles des mémoires du cardinal de Retz et d l’histoire de Lorraine par dom Calmet.
- Demousin, savant médecin, qui vivait sous Charles III : on a de lui quelque; ouvrages dans lesquels on aperçoit un commencement de liberté philosophique, premier fruit des sciences exactes.
- Denai, comte de Réchicourt, né en 1694, conseiller d'état, d’un talent supérieur: son mérite était celui de l’homme en non celui des places.
-Denous (comte), lieutenant-général, mon en avril 1820 : Nancy, sa patrie adoptive, doit des larmes à la mémoire de ce général, pour la conduite honorable qu'il tint le 31 août 1790, dans une ville alors en proie aux fureur; de l’anarchie.
- Deruet, peintre, chevalier fort riche, qui ne travaillait qu’environné d’un certain faste : Louis XIII étant à Nancy, crayonna de sa main le portrait du peintre; on mit au bas de ce portrait des vers dont ici le dernier, de beaucoup trop magnifique: Des mains d’un Alexandre un Apelle est tiré; 1660.
- De Solignac (le chev.) , l’élève de Fontenelle , unit dès sa jeunesse à la fortune de Stanislas, dont il partagea les périls; il dirigea quelquefois la plume de ce philosophe bienfaisant, toujours si bien inspiré par son cœur; mort en 1773, secrétaire de l'académie de Nancy
- Durival, ancien lieutenant-général de police: historien fécond, mort en 1795, qui nous a laissé de précieux documens sur la Lorraine et le Barrois.
- François, né en 1717, peintre, inventeur de la gravure dans la manière du crayon.
- Graffigny (Françoise Haploncourt de) , aimable auteur des lettres Péruviennes et du Cénie, morte à Paris en 1758.
- Guinet, né en 1603, homme ,de loi; on lui doit d’avoir recueilli les anciennes1 ordonnances de nos ducs : ce qui en reste périssait sans lui.
- Hardy, habile graveur, qui employa son burin aux monnaies de Charles IV ; 1660|;
- Harmant, président du collège de médecine de Nancy; mort en 1782 : médecin d'une grande réputation , et le premier qui ait traité de l’asphyxie par l'effet du charbon; son mémoire 'sur cette matière a été très-accueilli dans toute l’Europe.
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- Herbel, bon peintre d’histoire, mort en 1703 : suivait Charles V, généralissime des armées impériales, et peignait les batailles du héros.
- Jacquard, peintre, mort en 1736; on lui doit la peinture de la coupole de la cathédrale de Nancy, représentant le Paradis ; morceau admiré par les connaisseurs.
- Lamour, serrurier, né en 1695: les magnifiques grilles qui décorent la place royale et la carrière de Nancy, sont l’ouvrage de cet excellent artiste.
- Lecreulx, né à Orléans , ingénieur en chef de la Lorraine et du Barrois en 1775, membre de l’académie de Nancy en 1776, inspecteur général des ponts et chaussées en 1801, mort à Paris,le 7 août 1812: plusieurs ponts qu'on admire sur la Loire, de belles casernes , le pont de Frouard, le plus beau monument de ce genre dans la province; le Manège de Lunéville , un des plus vastes de France ; dee nombreux écrits sur la navigation et sur les routes, fruits de recherches savantes et 1d’observations judicieuses; tels sont les titres avec lesquels le nom de M. Lecreulx se recommande à la mémoire de ses concitoyens (1),
- Lepois, connu sous le nom de Piso , aussi habile praticien que savant; ses ouvrages sont très-estimés: il fut, en 1562 , la victime des soins qu’il donna aux pestiférés.
- Leslie, supérieur de la mission royale à Nancy, mort en 1779: modeste et bel écrivain de l’histoire de la maison de Lorraine, qui a paru en 1744 sous le nom de Lignéville.
(1) L’ancienne Belgique réserve dans ses annales une place tout aussi distinguée à son gendre, ingénieur en chef, qui dirigea pendant dix ans les travaux des quais et du bassin d’Anvers;, l'orgueil de cette riche cité.
- Lhoste, fit fleurir dans son siècle, 1629, l’étude des mathématiques en Lorraine.
- Mainbourg, jésuite, mort à Paris en 1686 : sa défense de l’église gallicane contre la cour de Rome
et son histoire du schisme d'Angleterre ont fait sa réputation.
- Mendel, savant pharmacien , membre des principales sociétés littéraires et de médecine de France, administrateur des hospices de Nancy, mort en novembre 1820 : plusieurs de ses sociétés ont accueilli le produit de ses veilles, les regrets de ses compatriotes publient ses vertus.
- J. C. N. Marmod, manufacturier , décédé en 1806 , est cité dans l’histoire de Nancy, dans la statistique de l'an 13 et par plusieurs sociétés savantes , avec mention honorable pour les service qu'il a rendus aux diverses industries du département. Il a introduit dans la province le filage mécanique, la teinture en rouge des Indes du coton; il est l’inventeur des procédés pratiqués aujourd’hui dans l’économie du chauffage des étuves et des chaudières; avant 1790 il .avait importé des Pays-Bas, dans l'arrond. de Lunéville, la culture du trèfle, qui alors y était encore ignorée.
- Mélin , dit le Lorrain, peintre , né en 1620, mort à Naples, est considéré comme l'un des meilleurs élèves de Vouet.
- Mory d’Elvange, savant antiquaire, membre de l’académie de Nancy, décapité à Paris , en 1793: il a laissé une notice fort intéressante sur les médailles et les monnaies de Lorraine; un essai historique sur la gravure en médailles, etc.
- Orphée de Galéon, premier ingénieur du grand duc Charles, donna en 1603 le plan des fortifications de Nancy, tant estimées de Vauban, et regardées comme les plus belles de l'Europe, lorsqu'en 1661 elles furent démolies après le traite' de Vincennes.
- Renard, sculpteur , mort en 1720 , a travaillé au dôme des Invalides et au chœur de la cathédrale de Paris: plusieurs statues des jardins de Versailles et des Tuileries2 sont de sa main.
- Saint-Urbain, né en 1674, l’un des plus célèbres graveurs de monnaies et de médailles que l'on connaisse : membre du principales académies de l'Europe.
- Senémont, peintre mort en 1782, excellait dans le portrait : ses ouvrages sont fort répandus.
- Silvestre, fameux graveur , mort à Paris en 1691 : de belles vues d'Italie, celles des environs de Nanny ; un bon plan de cette ville.
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Gravures d'Israël Sylvestre
- Spierre , frères l'un excellait. dans la peinture: on voit de lui plusieurs ouvrages dans l’église de St.-Nizier, à Lyon ; l'autre fut un du premiers graveurs de l'Europe : il a exécuté plusieurs portraits de la maison de Médicis, qui sont très-rares, au plus haut prix, et qui passent pour de vrais chefs-d'œuvre.
- De Vaubécourt (comte) , le doyen du lieutenants-généraux de France, mort en février 1822 : on a fait frapper à Brunswick, en 1761, une médaille en argent, de 18 lig. de diamètre , pour perpétuer le souvenir de M. De Vaubécourt qui, entre autres actions généreuses,préserva Clausthal des horreurs du pillage.
- Drouot (comte) , lieutenant-général d’artillerie, né en 1770.
- Marquis, né en 1750, membre de plusieurs; assemblées nationales; administrateur habile , qui le. premier nommé préfet dans ce département, rétablit l’ordre interrompu par la tourmente révolutionnaire.
- Isabey, peintre en mignature1 , dont la réputation est européenne.
- Nota. Quelques-uns de ces personnage ne sont point de Nancy, mais ils y acquirent la réputation brillante qu'ils se sont faite ; voy. page 120.
1orthographe respectée
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