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Le blog de François MUNIER

Première guerre mondiale. Souvenirs de et hommage à Marcel Delassus (1892-1967)

22 Décembre 2024 , Rédigé par François MUNIER Publié dans #Histoire, #Histoire du 79ème RI, #Guerre 1914-1918, #Histoire et témoignages

SOUVENIRS, DE GUERRE1

PONT-A-MOUSSON - CHEMIN DES DAMES 1917

En janvier 1917, après un agréable séjour à Benney et Lemainville, le 7-9 doit reprendre un secteur sur les bords de la Seille. Nous nous y rendons par étapes et traversons encore une fois Nancy sous les acclamations.

Nous cantonnons à Moivrons, Villers-les-Moivrons, puis nous gagnons Atton et Mousson. Nous occupons le secteur qui va de la Moselle, devant Pont-à-Mousson, au signal de Xon. La 6e Compagnie est alors commandée par le capitaine Thirion car le lieutenant Grand est devenu adjoint au chef de bataillon. Quant à la 7e Compagnie, après la blessure du capitaine Hogard à Maurepas, elle a pour chef un vieux colonial, le lieutenant et bientôt capitaine Lannelongue dont notre président Georges doit bien se souvenir car Lannelongue dit « Coquin de Bois » le tenait en haute estime.

1Ces souvenirs nous ont été adressés, par notre très regretté camarade, quelques jours avant son décès.

Première guerre mondiale. Souvenirs de et hommage à Marcel Delassus (1892-1967)
Mousson

Mousson

A la 6e Cie est rattachée une section disciplinaire composée de soldats ayant passé en Conseil de guerre. Elle est commandée par un Mussipontin d’origine, le lieutenant Marchand, ancien adjudant d'active, excellent camarade, qui ne manque pas de la .poigne nécessaire pour diriger ces fortes têtes, employées aux corvées les plus pénibles.

Le secteur de Pont-à-Mousson est de tout repos. Dans la ville encore habitée, des cafés restent ouverts. Des toiles tendues aux arbres, le long des routes, permettent aux voitures de ravitaillement de venir jusqu'à la première ligne. Le séjour en ligne alterne avec des périodes de réserve où nous remontons à Mousson et où les nuits sont employées à des travaux d'’aménagement.

Cependant, fin février, c'est la relève. Nous gagnons à pied Tonnoy où nous embarquons en camions vers la région de Château-Thierry. Nous cantonnons dans diverses localités : Maast et Viollaines, Hartennes et Taux. Nous savons qu’une nouvelle offensive se prépare. Par des chemins boueux, encombrés par des convois de toutes sortes qui nous contraignant à des arrêts incessants, nous gagnons par de fatigantes étapes de nuit Bourg et Comin, où nous arrivons le 15 avril.

Le 16, c'est le déclenchement de l’offensive. Elle nous mènera, dit-on, jusqu'à Laon, par delà le Chemin-des-Dames. Notre division doit exploiter les premiers succès. Nous nous avançons jusqu'à Verneuil-Courtonne. L'échec de l'offensive et les bombardements nous contraignent à reculer jusqu'aux plus proches localités.

Enfin, le 20 avril, nous montons en 1ère ligne. Au nord de Verneuil-Courtonne s'étend le terrible ravin des Grélines. Nous en tenons l'entrée ouest, mais vers l'est, le fond est une véritable muraille : la carrière des Vauxmaisons, toujours tenue par les Allemands qui nous dominent et observent nos moindres mouvements.

La 1ère ligne forme une sorte d’équerre dont le sommet nous échappe. Au nord la crête des Grélines formant le rebord du plateau du Chemin-des-Dames, c'est le secteur du 7-9. Une ligne perpendiculaire aux Grélines, au sud, forme la tranchée occupée par le 37e R.l.

La 6e Cie est placée dans la tranchée la plus proche des Vauxmairons. Une de ses sections occupe le fond du ravin pour empêcher les infiltrations possibles. Le passage de ce ravin, sans cesse bombardé, est un problème périlleux. Il faut guetter la fin d'une salve et si élancer pour arriver de l’autre côté avant la suivante.

Notre crête est également terriblement arrosée et, en quelques jours, ma section perd plus de la moitié de son effectif.

Nous attaquons à notre tour : 3e et 2e Bataillons en première ligne. La 6e Cie doit s’installer sur la crête des Vauxmairons. J'ai' reçu l'ordre de me joindre avec ma section aux compagnies du 37e qui attaquent» sur l'autre face. En cas de succès, je rejoindrai la 6e et ainsi la liaison sera certaine.

L'attaque se déroule. L'adjudant Bodin avec sa 2e Section de la 6° Cie atteint la crête des Vauxmairons et fait des prisonniers. Cela lui vaudra la Médaille Militaire. Le capitaine Thirion le soutient et le rejoint. Du côté du 37, il est impossible de déboucher. Bientôt une contre-attaque, facilitée par les nombreuses galeries souterraines de ce pays, oblige la 6e à regagner sa tranchée de départ. Les autres unités connaîtront les mêmes difficultés et, malgré des pertes sévères, les gains seront minimes.

Pour moi, à la tombée du jour, je rends compte au commandant de Violet et je rejoins la 6° avec les quelques hommes qui me restent.

Première guerre mondiale. Souvenirs de et hommage à Marcel Delassus (1892-1967)
Première guerre mondiale. Souvenirs de et hommage à Marcel Delassus (1892-1967)
Première guerre mondiale. Souvenirs de et hommage à Marcel Delassus (1892-1967)

Le lendemain, nous sommes relevés. Nous gagnons la Côte de Madagascar, puis nos cantonnements précédents. Enfin, on nous dirige vers Fismes.

Nous y recevons la visite du nouveau général en chef, le général Pétain. ll réunit tous les officiers de la Division, donne ses instructions et s'entretient en particulier avec chaque chef de Corps.

Si, dans certains Corps d’Armée, on eut alors à déplorer une certaine rébellion, jamais, chez nous, aucun acte d’indiscipline collectif ne fut à signaler.

Pendant ce séjour à Fismes, se produit un incident bizarre. Un de nos camarades loge chez un vieux ménage. Un bombardement nocturne par avion se produit. Les deux vieillards se croient plus en sécurité sous le manteau de la cheminée. Justement, une bombe tombe sur la maison et éclate au sol. Nos deux braves gens sont grièvement blessés et notre camarade se retrouve indemne, dans son lit, au premier étage, dans une chambre éventrée, à l’escalier disloqué.

Bientôt, nous voilà repartis vers la Lorraine après cet épisode assez pénible.

Marcel DELASSUS,

Lieutenant 6° Compagnie.

Bulletin de 1969

SOUVENIRS DE GUERRE 1917-1918 1

La Lorraine - Samogneux

Le colonel Rousseau a pour successeur le colonel Margot. Nous voici de retour en Lorraine. Nous cantonnons à Bouxières-aux-Chênes, Moivrons, villages bien connus, et nous reprenons le secteur en avant de la forêt de Champenoux.

Un cours de commandants de compagnie est créé pour tout le 20e Corps aux environs d'Essey. Avec mon vieil ami Raoul Ménard, nous y sommes les premiers envoyés faire un stage d’un mois. Nous y représentons fort honorablement le 7-9. Les soirées nous voient souvent à Nancy où, à la Brasserie Lorraine, nous rencontrons de nombreux officiers d'autres armes: artilleurs, aviateurs, etc. L'un de ces derniers nous emmène au plateau de Malzéville où sont stationnées plusieurs escadrilles et nous fait prendre le baptême de l'air.

Le stage terminé, je rejoins le régiment. Je rends visite au commandant de Violet, à son P.C. de la forêt de Champenoux. J'apprends les nombreuses mutations survenues dans le commandement. Depuis quelques temps déjà, la 5e Cie est commandée par le capitaine Alexandre, ancien chef de la Prévôté divisionnaire, remplaçant le capitaine Provillard qui, promu commandant, a été affecté au 1er Bataillon. Récemment, les capitaines Thirion et Lannelongue ont été rappelés à l'arrière en raison de leur âge.

La 7e Compagnie est commandée par le lieutenant Marchand qui sera bientôt remplacé par le lieutenant Meriguet, depuis bien longtemps au Dépôt divisionnaire.

A la 6e Compagnie, nous avons reçu, venant d'un autre Corps d'Armée, un chef de bataillon à titre temporaire, réintégré dans son grade, le capitaine P.. Le commandant de Violet me recommande de faire le nécessaire pour que tout aille bien. Je n'y ai pas de peine car le capitaine P... trouve la charge trop lourde et, grâce à certaines relations, se fait nommer comme capitaine adjudant-major. Le commandant de Violet a le vif regret de se séparer du lieutenant Grand dont la collaboration sympathique est fort active. A la 6e Cie, nous sommes enchantés de retrouver le chef que nous aimons et qui nous inspire une confiance absolue.

Que dire de ce séjour sur les bords de la Seille. Nous montons jusqu'à Létricourt - Manoncourt. Quelques patrouilles vers les ponts de Bioncourt, Aulnois, Manhoué, sont sans histoire. On cueille les mirabelles... et les roulantes font de la compote..

Fin novembre, c'est la relève. Nous cantonnons à Rosières-aux-Salines. Le commandant de Violet, affecté aux chars d'assaut, nous quitte et nous assure de son fidèle souvenir. Son successeur, le commandant Boucher, vient d'un État-Major. Il semble froid, mais nous apprécions sa finesse et son esprit d'équité. Il ne restera au 7-9 que quelques mois et reprendra un service d'État-Major fin avril 1918.

1Notre camarade Marcel Delassus, nous avait adressé ces « Souvenirs » quelques jours avant son décès, survenu le 16 mars 1967.

Bouxières-aux-Chênes
Bouxières-aux-Chênes

Bouxières-aux-Chênes

A Rosières, je contracte une angine fiévreuse à la veille de l'embarquement du régiment pour la région de Verdun. Le docteur Chabeaux est contraint de m'évacuer sur l’hôpital de Bayon. La fièvre tombée, j'ai le plaisir de retrouver là le lieutenant Marchand, là la tête de la Compagnie du Dépôt divisionnaire chargée de recueillir les permissionnaires à leur retour. Je suis à sa popote plus souvent qu’à l’hôpital et je demande au médecin de m'accorder les huit jours de convalescence. Je passerai ainsi la fin de l'année en famille.

Retour difficile. Où aller ? A la gare de l'Est, à Paris, je rencontre l’officier observateur de la saucisse divisionnaire, comme cet été à Nancy, et mieux renseigné. Le voyage de retour a lieu en sa compagnie. A Bar-le-Duc, nous prenons le car qui fait la navette avec Verdun. Nous le quittons à Balaycourt. Mon compagnon téléphone pour qu’une auto vienne le chercher et me transporte à Vacherauville, P.C. du 7-9. La neige tombe avec une telle abondance que les routes ne sont plus visibles et que la voiture s’égare. Nous devons attendre le lendemain matin dans une hutte de cantonnier. Enfin nous sommes récupérés et on me mène jusqu'au P.C. du colonel Margot. Je suis heureux d'apprendre que ma place est réservée à la 6° Compagnie où le lieutenant Grand m'attend impatiemment.

Avec le ravitaillement, je gagne le soir le ravin des Côtelettes, en arrière de Samogneux, où la 6e Cie est en réserve. Le secteur est difficile. Les bombardements à l'ypérite sont fréquents.

Nous passons 6 jours en première ligne à Samogneux et à la crête sud du Ravin des Caures, 6 jours en réserve aux Côtelettes et à la côte du Talou, aux travaux de nuit en 1ère ligne, 6 jours au repos aux carrières de Montgrignon ou à la caserne Niel, à Jardin-Fontaine.

Si, en première ligne, les tranchées sont boueuses et les abris médiocres, les 6 jours passés en réserve sont aussi pénibles.

Une nuit, étant à la côte du Talou, j'emmène` la 6e Cie poser des barbelés en première ligne. Un violent bombardement à l'ypérite nous accueille. Avec leur masque primitif aux verres en celluloïd, la vapeur respiratoire brouille la vue des hommes. Impossible de travailler. Je reçois l'ordre de regagner le Talou. Heureusement, les officiers ont touché récemment des masques avec filtre. Étant le seul à voir devant moi, je ramène la compagnie en file indienne, chacun tenant un pan de capote de son devancier.

Vers le mois de mars, c'est l'offensive allemande sur Château-Thierry. On relève des divisions dans notre région et notre secteur s'allonge à chaque relève. Des coups de main sont tentés pour obtenir des renseignements. Au cours de l'un d'eux, le lieutenant Desjardins, de la 9e Cie, sera atteint mortellement en ramenant un blessé sur son dos. La 7e Cie en fera un autre, en avant de Samogneux, sans grands résultats.

Au début d'avril, la 6e Cie, en réserve vers la Cote 244, reçoit l'ordre d'attaquer un petit poste ennemi, en avant d’Hautmont-les-Samogneux, sur la pente nord du Ravin-des-Caures.

Je passe une journée au P.C. de la 5e Cie (capitaine Alexandre) pour observer l'objectif et étudier les cheminements favorables. 50 volontaires se présentent à la 6e Cie pour nous accompagner, le lieutenant Grand et moi. Je dirige le groupe de pointe, Grand assure la protection.

Dans la nuit du 4 avril, nous partons à travers le Ravin-des-Caures. A mi-chemin, un violent tir d'artillerie nous oblige à nous terrer. Bientôt, nous sommes submergés par un puissant stoss-trup1 armé de lance-flammes. Dès que possible, sous la protection de l’équipe Grand qui sera blessé et capturé par l'ennemi et cependant cité avec la 6e Cie; je ramène mes hommes dans la tranchée de départ.

Nous la trouvons inoccupée. Je place mes fusils-mitrailleurs et mes grenadiers V.B., et je m'avance pour me rendre compte. A ce moment, le stoss-trup qui a pénétré dans nos lignes effectue son retour. Je suis surpris par cette irruption. Une rafale de fusil-mitrailleur me broie le bras gauche. Une grenade m'écrase mon casque sur la tête. Une autre me blesse aux deux jambes. Je tombe et suis aveuglé par la boue et les graviers ypérités.

Cependant, mes hommes qui s'étaient éparpillés se rassemblent dès que possible. Ils se mettent à ma recherche, me retrouvent et m’amènent au P.S. du Bataillon où le médecin auxiliaire Jeannest me donne les premiers soins.

Emmené à l'ambulance de Fontaine-Routhon, près de Souilly, je reprends connaissance après être passé sur la table d'opération. Je reçois, le 6 avril, la croix de la Légion d'honneur et je lutte un mois durant contre la mort.

J'ai la chance de retrouver la comme médecin ophtalmologiste le docteur Rohmer, du 3e Bataillon, qui vient d'y être muté comme spécialiste. Il me soigne avec un dévouement fraternel, veillant sur moi-même en dehors de sa spécialité, écrivant chaque jour à ma famille.

Grâce à ses soins exceptionnels, je m'en tirerai bien que fort diminué. Il aura moins de chance, car, l'année suivante, pendant l'occupation rhénane, il périra du typhus contracté en soignant des Serbes.

C'est ainsi, que près de 50 années après ces jours terribles, nous pouvons remuer ces vieux souvenirs. Souhaitons que les jeunes générations rendent hommage à tant de souffrances et de sacrifice.

Marcel DELASSUS, lieutenant 6e Cie.

1 Stosstrup ou Stoßtrupp : troupe de choc

Lieutenant DELASSUS Marcel

Commandeur de la Légion d'Honneur

L'équipe de rédaction du bulletin est en deuil. Le décès de notre bon camarade Marcel Delassus nous prive d'un collaborateur dont tous nos lecteurs avaient pu apprécier la plume alerte, le style clair et précis et surtout l'intérêt des souvenirs évoqués.

Quelques jours avant sa mort, notre ami nous avait encore envoyé deux articles. Son cher 7-9, comme il l’aimait et était heureux d'en parles, ses « souvenirs ›› coulaient de source. Quand il les a rédigés, comme 'son épouse lui en faisait la remarque, Il lui répondit : « Si le suis mort, ils paraîtront à titre posthume ››. il ne pensait pas dire si vrai, mais à ce moment la, rien ne laissait prévoir une mort aussi brutale.

Marcel Delassus avait payé son lourd tribut à la victoire de 1918. Grand mutilé, entouré des soins attentifs et de l'affection d'une épouse dévouée, il jouissait d'une retraite chèrement acquise, non seulement dans l’enseignement, n'était-il pas directeur d’école honoraire, mais aussi sur les champs de bataille où il a guerroyé dans les rangs du 7-9 du 1er juin 1915 au 5 avril 1918.

Décédé le 16 mars 1967, ses obsèques furent célébrées le 19 : notre camarade Raoul Ménard représentait le Clocheton à cette émouvante cérémonie à laquelle un nombre imposant d’habitants de Condé-Folie et des localités avoisinantes participaient.

Au cimetière, l'un des militants du mouvement Ancien Combattant du département de la Somme, M. Barbier, l'un de ses amis de toujours, a retracé la belle carrière de Marcel Delassus.

Nous sommes heureux de pouvoir reproduire ci-dessous quelques larges extraits de cette émouvante allocution :

« Aujourd’hui, devant le cercueil de Marcel Delassus, grand blessé de guerre, victime à longue échéance de ce carnage sanglant, la même tâche m'incombe. Je ne crois pas .pouvoir mieux faire, pour attester son sang-froid, son courage et son sacrifice, que de vous donner lecture de ses états de services militaires et de ses glorieuses citations :

- incorporé au 151e Régiment d’infanterie à compter du 19 octobre 1913.

- Caporal le 10 avril 1914.

- Parti au front le 2 août 1914.

- Sergent le 24 novembre 1914.

- Passé au 79e Régiment d’infanterie le 1er juin 1915.

- Adjudant le 8 octobre 1915.

- Nommé sous-lieutenant le 31 mars 1916.

- Blessé le 11 avril 1916 au Ruisseau-des-Forges (Cote 304),- Blessure au sommet du crâne par balle.

- Blessé le 5 avril 1918 au Ravin-des-Caures :

1°par balles de fusil-mitrailleur au bras gauche (amputation) ;

2° par grenades à la cuisse droite et gauche, au bras droit, à la joue droite et au front ;

3° blessé aux yeux par graviers ypérités ayant entraîné l’énucléation de l’œil droit ;

4° atteint de surdité de l’oreille droite par commotion.

-Promu lieutenant de réserve par décision du 5 juin 1918.

CITATIONS

1° - Citation à l’Ordre du Régiment, du 7 octobre 1915 :

« A essayé dans des circonstances particulièrement difficiles de pénétrer dans le «boyau de Minden au travers des fils barbelés jusqu'au parapet ennemi: lui-même. ››

2° - Citation à l’Ordre de la Division N° 86, du 16 mai 1916 :

« A fait preuve des plus belles qualités de Chef pendant les bombardements des 9 et 10 avril. Le 10 avril, chargé de contre-attaquer un élément de tranchée dans lequel l'ennemi avait réussi à pénétrer, a enlevé sa section d'un superbe élan sous une pluie de balles et d'obus. Légèrement blessé. »

3° - Citation à l’Ordre de la Division N° 233, du 26 juillet 1916 :

« A fait preuve des plus belles qualités de commandement et de bravoure au cours des derniers combats. Le 1er juillet, a enlevé brillamment sa section à l’attaque des tranchées ennemies et s'est organisé solidement sur des positions conquises. ››

4° - Citation à l’Ordre du 20e Corps d'Armée N° 215, du 29 août 1916 :

« Officier de très haute valeur et qui exerce sur ses hommes la plus haute influence. D'une bravoure calme et d'un sang-froid éprouvé, a pu, le 7 août 1916, dans des circonstances difficiles, communiquer sa confiance à sa section et l’enlever d'un élan irrésistible jusqu’aux positions ennemies où il l'a installée et énergiquement maintenue. »

5° - Citation N° 6.885 du 6 avril 1918, conférant la Légion d'Honneur :

« Très bon officier, plein de sang-froid et de bravoure. Le détachement de reconnaissance dont il faisait «partie ayant été attaqué par un adversaire supérieur en nombre qui le menaçait de flanc, a fait face à l'attaque avec le plus grand calme et organisé la défense. A été grièvement blessé au cours de cette opération. Une blessure antérieure - 4 citations. »

Revenu à la vie civile, très handicapé, a été promu successivement officier, puis commandeur de la Légion d'Honneur. « Le Clocheton » .renouvelle à Madame Delassus, à ses enfants et petits-enfants, l'expression de ses sentiments de vives condoléances. Nous nous unissons à la peine de la famille de notre bon camarade, son souvenir sera précieusement conservé par tous ceux qui l'ont connu et ont pu apprécier ses brillantes qualités ; il laisse à tous ses amis du 7-9 un magnifique exemple, il fut pour nous un valeureux combattant et un chic camarade.

UN ANCIEN DU 2° BATAILLON.

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