Juin 1940. Des combats à front renversé près de Luxeuil (2/)
27 Novembre 2024 , Rédigé par François MUNIER Publié dans #Histoire du 79ème RI, #Guerre 1939-1945, #Histoire
J'ai retrouve ce document, que j'avais mis en ligne puis retiré après quelques vicissitudes. Bel exemple du chaos de juin 1940
Les 2/3 du Régiment quittent le secteur fortifié1.
Le 13 juin2, vers 9 heures, le Colonel RÉTHORÉ est convoqué au P.C. du secteur fortifié. Il rentre à midi et annonce qu’en raison des évènements qui se déroulent dans le Nord de la France, le Commandement a décidé de récupérer, sur les troupes des Régions fortifiées, le maximum possible d’effectifs.
Il a en conséquence reçu l’ordre de constituer, avec les deux tiers des unités d’intervalles, deux bataillons de marche qui seront enlevés incessamment avec l’État-major du Régiment et sa Compagnie de Commandement.
Le reste demeurera sur place avec en particulier les deux Compagnies d’Équipage de Casemates, pour assurer l’intégrité du front dans 2ème s/secteur.
Le Chef de Bataillon HENRY, Commandant le 1er Bataillon, prendra le commandement des troupes restant dans le s/secteur.
Les deux bataillons de marche seront commandés par le Commandant MACKER (II/79) et le Capitaine BONNET (III/79).
Les ordres écrits qui parviennent dans l’après-midi prévoient que l’embarquement voie ferrée des unités partantes aura lieu le 14 juin à partir de 6 heures, en gare de Walbourg.
Les véhicules automobiles, groupés aux ordres du Lieutenant HARTMANN feront mouvement par voie de terre et devront partir dans la nuit.
On entreprend immédiatement la mise sur pied des unités et on réalise le véritable tour de force, malgré les difficultés de toutes sortes, de pouvoir commencer les mouvements aux premières heures du jour, le 14.
A 6 heures, les unités du Bataillon BONNET ont gagné les bois entre la gare de Walbourg et la route de Haguenau -- Wissembourg. Le Bataillon MACKER arrive un peu plus tard.
Quatre rames ont été prévues pour l’ensemble des unités du 79ème R.I.F. et pour un élément de Commandement du secteur fortifié, savoir:
1er Train: Colonel Commandant le Régiment - Etat Major du Régiment et détachement du Secteur fortifié. Compagnie de Commandement. Etat-major du 3ème Bataillon 3ème C.E.F. avec 11 canons de 25, 4 mortiers de 81., 9 chenillettes, 2 sections de F.V. et une section de mitrailleuses du bataillon BONNET. Au total: 13 Officiers, 350 gradés et hommes, 2 médecins.
2ème Train: Bataillon MACKER.
3ème Train: Reste du Bataillon BONNET sous le Commandement du Capitaine CARRIBOU: CM9 - CM du 1er Bataillon (Lt ALLARD) - CHR du 3ème Bataillon (Lt AUER). Effectifs totaux: 11 Officiers, 450 gradés et hommes, 1 médecin.
4ème Train: Compagnies de Mitrailleuses du 3ème Bataillon.
La première rame n’arrive qu’à 14 heures. Le départ a lieu à 18 heures. Les autres suivent peu à peu.
Dès lors, le Régiment va se trouver disloqué. Destiné au départ à se regrouper dans la région de St Dizier, il ne l’atteindra pas et, ce qui est plus grave, du fait des difficultés considérables auxquelles se heurtent les 4 Bureaux et les Chemins de fer, les 4 Trains ne se rejoindront jamais. Les tronçons du régiment échoueront chacun dans une région différente et seront amenés à combattre loin les uns des autres. De plus, le train auto parti par la route, franchira la trouée de Belfort avant que l’encerclement des Vosges par les Allemands soit réalisé. Il ne sera pas récupéré, ce qui privera les unités, au débarquement, de moyens essentiels : camionnettes de transmissions, munitions de réserve, une partie des vivres ([1]).
C’est ainsi que le 2ème Bataillon ne pourra dépasser Schirmeck et se retrouvera sous les ordres du 70ème R.I.F. dans la région du Donon.
Les Compagnies de mitrailleuses du 3ème Bataillon (Capitaine CARRIBOU) débarqueront et combattront isolément à Remiremont.
La Compagnie de Commandement du Régiment, le Commandant du 3ème Bataillon, la Compagnie d’Engins de cette unité et une section de mitrailleuses (Train du Cdt BONNET) arriveront en vue de Port-d’Atelier que l’on trouvera occupé par 1’ennemi, débarqueront à Conflans-Varigney, à proximité de Luxeuil qu’elles défendront.
Dès lors, l’historique ne peut plus que suivre chacun des tronçons du Régiment, isolément.
1Le long de la Lauter, rivière qui marque la frontière entre la France (Bas-Rhin) et l’Allemagne.
213 juin 1940, Paris est déclaré « ville ouverte ». Les troupes allemandes y entrent le lendemain.
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