Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de François MUNIER

La gestion des adresses et La Poste

19 Octobre 2024 , Rédigé par François MUNIER Publié dans #Bêtisier

La gestion des adresses et La Poste

Nous avons envoyé un courrier à des amis qui habitent à 10 km de Nancy. Au bout d’un mois il nous est revenu avec ce joli papillon.

La gestion des adresses et La Poste

Ce qui m’amène à réagir sur deux points :

- la gestion des adresses en France

- la communication et l’anglomanie de la Poste.

La gestion des adresses.

Nos amis habitent depuis très longtemps au n° 1 de la rue Machinchose à Truc, ou du moins nous le croyions. Après le retour du courrier, j’ai cherché sur l’annuaire en ligne, les fameuses pages blanches, qui m’ont confirmé leur adresse au n° 1.

La consultation de https://adresse.data.gouv.fr/#18.63/48.74205/6.23995 donne des résultats détaillés, avec carte :

La gestion des adresses et La Poste

Le n° 1 existe !! Mais aucun bâtiment n’y est associé !

La maison des amis est au 9, et l’arrière au 15 !

Selon Google Street View, la maison est bien au 9.

Explication possible : la commune a adopté (quand ?) le système d’adressage métrique. Leur maison la première depuis le début de la rue portait le n° 1, mais comme elle se trouve à 9 m de ce début, elle a maintenant le numéro 9. Pourquoi pas, si cela évite de s’embêter avec les bis, ter, A, B etc en cas d’urbanisation d’un habitat diffus ?

Mais il faut informer tous ses correspondants, réguliers ou ponctuels, du changement de numérotation. Une mise à jour automatique de bases de données comme l’annuaire en ligne me semble indispensable.

Le petit papillon me dit « Défaut d’accès ou d’adressage ». Le regroupement des deux motifs n’est pas normal. Défaut d’accès, c’est la faute au destinataire qui a placé sa boîte aux lettres à un endroit inaccessible pour le préposé. Défaut d’adressage, c’est de ma faute.

Quand j’étais en activité, il y avait encore le motif « NPAI » « n’habite pas à l’adresse indiquée ». Il nous suffisait de s’assurer que l’adresse sur l’enveloppe était bien la dernière communiquée par le contribuable et la procédure était valide.

Et puis ce bilinguisme français-anglais m’énerve. Je me pose la question de sa conformité à la loi 94-665 du 4 août 1994 (loi Toubon) qui prévoit :

Lorsque des inscriptions ou annonces visées à l'article précédent, apposées ou faites par des personnes morales de droit public ou des personnes privées exerçant une mission de service public font l'objet de traductions, celles-ci sont au moins au nombre de deux.

Certes, ce sont les informations à destination du public (par exemple dans les gares) qui sont visées, mais l’esprit de la loi n’est pas respecté.

Je suppose que l’immense majorité des erreurs d’adressage vers la France sont commises par des expéditeurs français. Ce serait astucieux et courtois d’avoir des papillons rédigés dans leur langue à l’intention des expéditeurs étrangers, condamnés à maîtriser le français ou à défaut l’anglais. Et de plus la traduction n’est pas bonne : illegible signifie illisible, alors que le défaut d’adressage peut être dû à une adresse illisible, mais aussi parfaitement lisible mais fausse.

Défaut d’accès ou d’adressage aurait mieux été traduit par Faulty access or addressing ou Failure to acces or adress1.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article