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Le blog de François MUNIER

Philatélie française: les bonnes années et les autres.

26 Février 2017 , Rédigé par François MUNIER Publié dans #Philatélie

Parmi les arguments pour inciter à collectionner les timbres, les deux principaux sont :

- c'est une ouverture sur le monde, un outil de culture générale

- c'est un placement.

Le premier est toujours vrai, même si certains philatélistes professionnels et obsessionnels l'ont perdu de vue. Les expositions et manifestations philatéliques ont presque toujours une ambition didactique : à l'occasion de l'émission d'un timbre consacré à une ville, la société d'histoire locale ou l'office du tourisme ont à coeur de présenter la ville, son histoire, etc.. Malheureusement, les panneaux d'exposition et stands sont souvent ignorés par les obsédés du cachet "Premier jour", et de même pour d'autres sujets.

Est-ce un placement ?

Commençons par tordre le cou à une confusion : la valeur marchande d'un timbre ou d'une collection dépend certes de la cote,  plus elle est élevée, plus le timbre vaut cher, mais elle ne lui est pas égale.

La cote, c'est le prix auquel un négociant vous vendra le timbre que vous souhaitez acheter, avant rabais, remises promotionnelles, etc..

Les timbres neufs et encore en vente aux guichets de La Poste sont par exemple cotés par Yvert-et-Tellier à 200 % de la valeur faciale.

Ils se vendent entre collectionneurs à 1/3 à 1/2 de la cote.

Les ventes sur offre proposent des collections complètes à des pris très inférieurs à la cote. Par exemple, la vente sur offre de Cérès du 28 février 2017 présente une collection de timbres français oblitérés cotée 17 000 euros à une mise à prix de 3 000 euros.

Je reçois les offres commerciales de ce négociant : elles sont souvent affranchies avec des timbres français des années 1970-1980, y compris avec surtaxe, en francs. Conclusion logique : il a des stocks qu'il sait ne jamais pouvoir vendre.

En effet, le marché est saturé, les collectionneurs sont souvent âgés et ils ont déjà tous les timbres de ces périodes.

J'ai cherché a savoir qu'elle était le taux de rentabilité d'une collection de timbres, en comparant le coût d'acquisition, en euros constants et le prix de vente des années complètes par Cérès.

Philatélie française: les bonnes années et les autres.
Philatélie française: les bonnes années et les autres.

On peut distinguer plusieurs périodes :

Philatélie française: les bonnes années et les autres.

Jusqu'à 1940, le rendement actuariel annuel est de 2 à 4 %. Il chute de 1941 à 1947 et reste positif jusqu'en 1957. Ce sont des séries de timbres avec surtaxe "Personnages célèbres" qui tirent les chiffres vers le haut.

Le rendement est négatif jusqu'en 1993 (mais certainement meilleur qu'un Livret A) et reste positif, saut en 1996, jusqu'à 2015.

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